Notions et enjeux

Le mot « racisme » apparaît en 1902 en France et au Royaume-Uni, et devient d’emploi courant dans les années 1920 pour désigner les activités des groupes d’extrême droite, en Allemagne, et leurs doctrines.

Historiquement, le racisme s’est d’abord appuyé sur des théories biologiques qui prétendaient distinguer plusieurs races humaines, en les hiérarchisant selon leurs aptitudes.

Après la Seconde Guerre mondiale, ces théories exterminatrices ont été discréditées, mais le racisme a perduré sous des formes plus diffuses : il s’est ainsi cristallisé autour des différences culturelles, instrumentalisées pour justifier l’exclusion ou les discriminations.

Comment définir le racisme culturel ? Pap Ndiaye, historien, professeur à Sciences Po

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Racisme - Réseau Canopé

Le racisme repose sur des opinions ou des croyances visant certains groupes, nourries par des stéréotypes et des préjugés.


Il se manifeste par des attitudes méprisantes, des formes d’évitement ou, dans les cas les plus graves, par des actes de violence, mais il procède aussi de discours qui entretiennent une vision réductrice et essentialisante de certaines personnes.


L’histoire a montré que le racisme pouvait également exister à l’échelle institutionnelle, à travers des politiques d’exclusion, de ségrégation ou de discrimination organisée, comme l’apartheid.

 

À travers l'histoire, les discours racistes se sont cristallisés autour de plusieurs communautés :

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Le racisme anti-Noirs | Valeurs de la République

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L’antisémitisme est la perception des juifs
pouvant s’exprimer par de la haine à leur
égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées contre des individus juifs ou non-juifs et/ou de leurs biens, contre les institutions de la communauté juive et contre les institutions religieuses juives.*

*Définition, non contraignant juridiquement, de l’IHRA approuvée le 3 décembre 2019 par l’Assemblée nationale et le 5 octobre 2021 par le Sénat.

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Savoir distinguer la haine, des discriminations.

Les discriminations et les actes de haine reposent sur les mêmes mécanismes d’essentialisation, qui réduisent une personne à son origine, sa religion, sa couleur de peau, son orientation sexuelle ou son identité de genre.


Tous deux s’appuient sur des “prêts-à-penser”, des préjugés et des stéréotypes qui alimentent la stigmatisation. Ce processus peut engendrer des inégalités d’accès aux droits, des mises à l’écart dans le quotidien, et, dans ses formes les plus extrêmes, des discours ou des actes violents.

 

Ce que dit la loi

En France, le racisme est défini juridiquement par la loi Pleven du 1er juillet 1972, comme une « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance, ou de leur non-appartenance, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».

Cette loi, souvent appelée « loi Pleven 2 » dans sa version consolidée, a été adoptée pour mettre le droit français en conformité avec la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (ratifiée par la France en 1971). Elle constitue la première grande loi contre le racisme en France, et marque la naissance du droit de la non-discrimination dans l’ordre juridique français.

La haine désigne un acte de violence physique, verbal ou mental à l'égard d'une personne, en raison de son appartenance à une prétendue race, la couleur de sa peau, son ascendance, son origine nationale ou ethnique.

Les discriminations renvoient à une exclusion, une restriction ou une préférence fondée sur l'appartenance à une prétendue race, la couleur de peau, l'ascendance ou l’origine nationale ou ethnique. Une discrimination détruit ou de compromet la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice, dans des conditions d’égalité, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique.

Le lexique LGBT+

Le terme LGBT+ renvoie aux personnes : Lesbiennes, Gay, Bisexuelles et Transgenres. Le signe « + » fait référence à toute autre communauté faisant partie de la diversité d’orientation sexuelle et d’identité de genre non mentionnée dans les premières lettres.

 

L'orientation sexuelle désigne l’attirance romantique (amoureuse, sentimentale), et l'attirance physique et sexuelle.

Personne qui ne ressent de l’attirance que pour les personnes d’un genre autre que le sien.

Personne qui ressent de l’attirance envers les personnes ayant le même genre qu’elle.

Personne qui ressent de l’attirance envers les personnes du même genre qu’elle et d’un genre différent du sien.

L’identité de genre renvoie au sentiment intime d’appartenance à un genre (homme, femme, autre), et se distingue du sexe assigné à la naissance ainsi que des caractéristiques biologiques et physiologiques.

Personne dont l’identité de genre correspond au sexe assigné à la naissance (antonyme de personne transgenre)

Une personne trans est une personne qui ne s’identifie pas à son sexe assigné à la naissance. Son identité de genre est ainsi
différente de son sexe assigné
à la naissance.

  • Une femme trans désigne une
    personne assignée homme à
    la naissance et inscrit comme
    tel à l’état civil, mais dont
    l’identité de genre est féminine.

 

  • Un homme trans désigne une
    personne assignée femme à la
    naissance et inscrit comme tel
    à l’état civil, mais dont l’identité
    de genre est masculine.

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Processus dans lequel une personne trans affirme son identité de genre. Plusieurs possibilités de transition existent, mais aucune d’elles n’est obligatoire. Les parcours de transition ne sont pas toujours linéaires et peuvent suivre des temporalités très différentes, alternant des périodes de questionnements, d’actions et de pauses. Chaque personne est libre de poursuivre, d’arrêter ou de reprendre son
parcours de transition.

  • La transition dite « sociale »
    désigne le moment où une personne décide de vivre socialement dans le
    genre ressenti (changement
    d’apparence ou pas, adoption
    d’un prénom d’usage ou pas),
    par des révélations volontaires
    de son identité de genre auprès
    de l’entourage amical, familial,
    scolaire.

 

  • Une transition dite « juridique »
    ou « administrative » désigne le moment où une personne décide de modifier
    son état civil afin de changer juridiquement de sexe et/ou de prénom.

 

  • Une transition dite « médicale »
    recouvre toutes
    les possibilités médicales
    (prises d’hormones, opérations
    chirurgicales, etc.).

Les pronoms d'usage correspondent
à l’identité de genre ressentie ou choisie, et peuvent ainsi être différents de ceux de
l’état civil.

Le fait de mégenrer une personne trans renvoie à l'utilisation d'un prénom ou d'un pronom, ou autre mention de genre, qui ne correspond pas à l’identité de genre d’une personne : le mégenrage peut être ou non intentionnel.

Par exemple, employer le pronom il pour parler d'une femme trans, et inversement.

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