"D'abord, ne pas nuire pour le respect des droits des enfants présentant des variations des caractéristiques sexuelles au Danemark et en Allemagne"

  • LGBT

  • Enquête et études

  • Associations et fédérations

Dossier réalisé par Amnesty International.

Chaque année, des enfants naissent avec des caractéristiques sexuelles (appareil génital, gonades, hormones, chromosomes ou organes de reproduction) qui ne correspondent pas aux normes admises permettant d’établir si l’individu est de sexe « masculin » ou « féminin ». Les variations par rapport à ces normes diffèrent par leur nature et leur fréquence. Certaines ont un nom et sont reconnues dans la nomenclature médicale, d’autres pas. Certaines sont visibles dès la naissance, d’autres n’apparaissent qu’à la puberté, voire après. D’autres encore ne sont jamais détectées ni diagnostiquées.

Certaines personnes (ce n’est pas le cas de toutes) présentant une variation des caractéristiques sexuelles utilisent le terme d’« intersexe ». Pour le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, « Les personnes intersexes sont nées avec des caractères sexuels (génitaux, gonadiques ou chromosomiques) qui ne correspondent pas aux définitions binaires types des corps masculins ou féminins ».

Amnesty International dénonce dans ce rapport les atteintes aux droits humains spécifiques dont sont victimes les enfants et les adultes présentant des variations des caractéristiques sexuelles. Nous mettons plus particulièrement l’accent sur les violations des droits humains (notamment les violations du droit à la vie privée, du droit au meilleur état de santé susceptible d'être atteint, du droit à l’intégrité physique, du droit à l’autodétermination et du droit d’être reconnu devant la loi) commises dans le cadre d’interventions chirurgicales et autres pratiques médicales de « normalisation » invasives, irréversibles et ne présentant aucun caractère d’urgence, ainsi que sur l’attitude de l’État, qui ne protège pas les personnes de telles violations.

Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels [ONU] précise bien, dans son Observation générale n°14 que les États, en tant que parties au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), sont tenus de veiller à ce que tous les membres de la société, « dont les professionnels de la santé », assument leurs responsabilités dans la réalisation du droit à la santé.

Sur le même thème

Suivez-nous sur les réseaux sociaux et Abonnez-vous à notre lettre d’information