Relance des Assises de lutte contre l’antisémitisme

Une hausse alarmante des actes antisémites dans un contexte de hausse globale des actes de haine

Les années 2023 et 2024 ont été marquées par une hausse préoccupante de l’ensemble des actes de haine

Depuis les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre 2023, les actes antisémites connaissent une hausse exponentielle. En 2023, 1 676 faits antisémites ont été recensés, ce qui correspond à une augmentation de +280% par rapport à l’année 2022. En 2024, 1 570 faits antisémites ont été signalés. Une large majorité d’entre eux constituent des atteintes directes aux personnes. Les actes antisémites représentent 62% de l’ensemble des faits antireligieux (31% de faits anti-chrétiens et 7% de faits anti-musulmans). Les actes dirigés contre les lieux de culte et cimetières israélites sont également en augmentation de 11%. 

1 676

faits antisémites ont été recensés en 2023, ce qui correspond à une augmentation de +280% par rapport à l’année 2022

1 570

faits antisémites ont été signalés en 2024.

L’augmentation des actes antisémites n’est pas un phénomène isolé : tous les actes de haine augmentent. En 2023, plus de 15 000 actes racistes sont à déplorer. Ce chiffre est en hausse de 20% par rapport à l’année 2022

La violence dont sont victimes les personnes LGBT+ s’accroit également. 4 560 actes de haine anti-LGBT+ ont été recensés en 2023, en hausse de 13% par rapport à 2022

La haine se propage aussi en ligne. Les signalements, sur la plateforme PHAROS, relatifs aux provocations publiques à la haine et à la discrimination raciale, ethnique, ou religieuse sont en nette augmentation avec 13 518 signalements au 31 décembre 2023 contre 8 195 au 31 décembre 2022, soit une augmentation de +64%. 

L’antisémitisme, le racisme, la haine anti-LGBT+ ne sont pas des opinions, mais des délits lourdement réprimés par la loi
  • L’injure raciste est sanctionnée d’1 an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ; 
     
  • La provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciste est sanctionnée d’1 an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ; 
     
  • La contestation de l’existence d’un ou de plusieurs crimes contre l’humanité est sanctionnée d’1 an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ; 
     
  • Le caractère raciste de tout crime ou délit impliquant des violences physiques est une circonstance aggravante ; 
     
  • La discrimination, directe ou indirecte, qui consiste à traiter défavorablement une personne, en raison d’un motif interdit par la loi, par exemple son orientation sexuelle, son origine, sa religion, est sanctionnée de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ; 
     
  • Le harcèlement discriminatoire dans le cadre du travail est sanctionné de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. 
Vous êtes victime ? La police et la justice sont à vos côtés pour faire reconnaitre vos droits et sanctionner les auteurs

Vous êtes la victime d’une parole ou d’un acte raciste ? La plateforme du service public vous oriente : 

 https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F35455 

Vous êtes la victime d’une discrimination ? La plateforme du service public vous oriente : 

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F19448 

Si vous êtes la victime d’une discrimination, les services du Défenseur des droits sont également à votre écoute et peuvent vous accompagner dans vos démarches juridictionnelles :

https://www.defenseurdesdroits.fr/lutter-contre-les-discriminations-et-promouvoir-legalite-185 

Face aux actes de haine et aux discriminations, l’État agit

La haine ou la discrimination, qu’elle frappe une personne en raison de sa couleur de peau, de sa religion, ou de son orientation sexuelle, heurte toujours un principe fondamental : l’égalité entre tous les êtres. C’est sur cette valeur fondamentale que s’est construite la République. 

La lutte contre la haine et l’ensemble des discriminations est une politique prioritaire du Gouvernement, portée au plus haut niveau par le Président de la République, le Premier ministre et la ministre Aurore Bergé. 

Cette politique publique est mise en œuvre par la Délégation interministérielle de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT+ (DILCRAH). 

Face à l’urgence et à la nécessité d’agir, la DILCRAH intervient au quotidien pour combattre ces phénomènes. Son action se déploie aussi à moyen et long terme pour prévenir durablement la survenance des actes de haine et des discriminations liées à l’origine. 

A court terme, la DILCRAH signale chaque jour à la plateforme PHAROS et au Procureur de la République des contenus et propos haineux en ligne. Elle soutient les autres ministères, notamment le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur dans leurs propres démarches de signalement des actes et propos haineux. 

La DILCRAH se tient également aux côtés des acteurs associatifs qu’elle finance chaque année dans le cadre de son appel à projets local et national. La DILCRAH finance également la création sur l’ensemble du territoire de centre LGBT+. 

Sous l’autorité de la ministre Aurore Bergé, la DILCRAH participe aux travaux des Assises de l’antisémitisme qui visent à apporter des réponses fortes au regain sans précédent d’antisémitisme que traverse notre pays. 

A moyen et long terme, la DILCRAH met en œuvre deux plans d’actions :

Ces deux plans d’action mobilisent l’ensemble des grandes administrations qui sont chargées de mettre en œuvre, chacune dans leur champ d’action, des mesures concrètes pour lutter efficacement contre les haines et les discriminations liées à l’origine, en particulier : 

  • Un plan massif de formation à destination de l’ensemble des agents publics ; 
  • Une visite mémorielle obligatoire pour tout élève ; 
  • Le développement du testing notamment en matière d’emploi et de logement. 

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